L'Orient-Le Jour, samedi 1 decembre 2007
SIGNATURE - Rendez-vous à 16h00 à la librairie Antoine (Hamra) pour le premier volume d’une BD libanaise
« Malaak », l’ange de paix de Joumana Medlej
L'article de Colette KHALAF
Sous les traits d’une femme superhéros, le nouveau personnage de BD libanaise (en langue anglaise), baptisé Malaak, prend son envol cet après-midi à 16h00 à la librairie Antoine, Hamra. Le nouvel ange salvateur qui a pris naissance sous la plume de Joumana Medlej annonce dans cet ouvrage, imprimé chez Khawam, de formidables aventures que les lecteurs (des adolescents aux jeunes quinquagénaires) pourront désormais attendre avec plaisir.
N’y a-t-il pas un ange qui pourrait sauver le Liban de ses multiples mésaventures ? N’y aurait-il pas un superhéros qui serait capable d’instaurer la paix dans ce pays ? Des questions que se sont souvent posées les Libanais et auxquelles Joumana Medlej apporte sa réponse en forme de bande illustrée. Un rêve que cette artiste pluridisciplinaire nourrit depuis longtemps et qu’elle vient de mettre enfin à exécution. « Je croque depuis mon jeune âge des dessins, mais j’ai attendu d’avoir bien développé ma technique pour réaliser ce projet qui me tenait à cœur, confie Medlej.
Inspirée d’un ras-le-bol de la guerre et encouragée par une revue « on line » pour artistes libanais qui a soumis l’idée de créer un superhéros libanais, Joumana Medlej accepte de participer à cette entreprise. « Au fil des jours, je me rendais compte que mon héroïne était non seulement appréciée, mais sollicitée par les internautes. Je décidais donc de développer et d’étoffer le sujet. »
Un travail qui a nécessité un an d’élaboration, période durant laquelle la jeune auteure s’investit totalement. « De l’écriture à la mise en page, j’ai suivi le cheminement de ma BD, dans toutes ses étapes, en prenant soin de rédiger un synopsis bien précis au départ, pour ne pas risquer par la suite d’aller dans tous les sens, » précise-t-elle.
Dans ce premier format à couverture souple, Medlej explique à ses lecteurs l’origine de Malaak (ange). « Contrairement aux autres superhéros (Batman, Wonderwoman ou Superman, qui sont déjà dans le feu de l’action), j’ai volontairement suivi le processus inverse. On voit en effet dans ce tome mon héroïne naître et découvrir ses dons surnaturels. »
Un ange guerrier
Dans le monde de Malaak, situé dans une réalité alternative, « mais bien libanaise et contemporaine », souligne l’artiste, graphisme et dialogues s’entrechoquent, laissant apparaître plusieurs univers, notamment celui des classiques et des BD américaines. Certains même y verraient une sorte de référence aux mangas. « Certes, j’aime le Japon pour l’avoir souvent visité et j’illustre souvent des grands yeux mais, bien que d’inspiration européenne, mon ouvrage ne se restreint pas à une seule et unique influence », dit-elle.
Pourquoi une femme ? À cette question, Joumana Medlej rit et répond par une autre question : « La paix réside entre les mains des femmes. Vous ne pensez pas ? » Et d’enchaîner : « C’est également plus sympathique de dessiner un héros féminin. Par ailleurs, elle n’évoque aucun milieu politique comme les hommes, elle est plutôt neutre. »
Malaak est donc cette petite fille tombée d’un arbre (un arbre du Liban) et qui commence peu à peu à découvrir qu’elle est différente et qu’elle a le pouvoir d’agir pour le bien de son pays. Bientôt, enfilant son costume de superhéros, elle sera soutenue par des amis et des personnages secondaires qui auront leur rôle à jouer dans d’autres aventures. « C’est que le tome II est déjà en marche », avoue timidement Medlej.
L’action visuelle rapide, le crayon bien maîtrisé et l’étude élaborée des perspectives traduisent une connaissance approfondie des multiples disciplines artistiques auxquelles a touché Joumana Medlej. Intégrant des photos de Beyrouth à son graphisme et mêlant son sens de l’histoire à sa fibre voyageuse, elle parvient à créer un univers à la limite du réel et du virtuel dans un but non pas moraliste, mais purement ludique.
À suivre donc le reste des aventures de Malaak.
Colette KHALAF
3 comments:
Hi there. You make some interesting points
I am a journalism student at the University of Minnesota in Minneapolis and I have to write a story on people from Beirut that come to America to escape the violence.
I was wondering if you, or anyone you know has sought refuge in the U.S.? Have you ever considered coming to the U.S. to get away from the violence? or is it something people just get used to?
Thank you very much for your time.
My email is tarr0011@umn.edu
13ª Salon Mercosur Internacional Diogenbes Taborda
Museo de Humor Grafico Diogenes Taborda. City: Buenos Aires . Argentina
www.diogenestaborda.org.ar
www.museodiogenestaborda.blogspot.com
My email is: diogenestaborda@gmail.com
i'm gonna make my own site about it
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